Le manque d’épanouissement au travail dû à la perte de sens est dénoncé comme le principal responsable du stress professionnel. D’autres problématiques liés à la perte de sens au travail sont quasiment les mêmes que ceux du burn-out : épuisement physique, problèmes musculo squelettiques, troubles digestifs et du sommeil, perte de confiance en soi. Mais que signifie exactement stress professionnel ?
Le stress professionnel[1] est un état qui survient quand il y a déséquilibre entre :
- Les contraintes imposées par notre environnement et
- La perception des ressources que l’on a pour y faire face
Comprendre les mécanismes du stress permet de se positionner en tant que Coach professionnel parmi les professionnels susceptibles d’accompagner les individus en mal-être.
En effet le stress se déroule en trois phases successives :
1 – La phase d’alarme : phase durant laquelle l’organisme sécrète de l’adrénaline pour préparer le corps à répondre à la situation à laquelle l’individu fait face. Ainsi la force musculaire, les sens et les réflexes sont décuplés et nous permettent d’agir plus rapidement.
2 – La phase de résistance : après quelques minutes, l’organisme résiste et compense les dépenses énergétiques occasionnées pour faire face à une telle situation, en libérant d’autres hormones (cortisol, dopamine, endorphines, sérotonine). L’agression terminée et le stress disparu, l’organisme retrouve son métabolisme habituel.
Le stress peut donc être moteur car il peut permettre de réagir de manière appropriée face à une situation en stimulant nos performances et en améliorant nos capacités. Mais nous ne réagissons pas tous de la même façon face au stress. Il se manifeste différemment en fonction des personnalités, du contexte, de l’histoire personnelle, des croyances, des valeurs et besoins de chacun …
Une même situation peut donc paraître stressante à certains et aucunement à d’autres. Tout dépend de l’intensité du stress, de sa durée, de la capacité d’absorption de l’individu et du stresseur.
Ainsi, à stresseur identique, les réactions diffèrent selon le profil neuropsychologique de l’individu et les perceptions qui en découlent.
3- La phase d’épuisement correspond à la phase où l’organisme sécrète en continu les hormones du stress et puise dans les réserves énergétiques. Les organes et les systèmes immunitaires, respiratoires, circulatoires et cardiaques s’affaiblissent progressivement.
Cela se traduit par des émotions déplaisantes telles que la colère, l’anxiété ou le découragement en raison d’une production excessive d’adrénaline. Un taux trop élevé de cortisol, entraîne quant à lui le sentiment d’être sans courage, triste, en grande insécurité. A terme, le stress continu ou chronique peut conduire au burn out.
La perte de sens au travail peut être à l’origine d’un stress aigu comme chronique.
On assiste à une intensification et une densification du travail qui émerge depuis 20 ans. A cela s’ajoute une procéduralisation figée du travail, processus d’ajout d’exigences de procédures, l’application de normes éloignées du réel et l’usage des nouvelles technologies qui assujettissent le corps humain à des rythmes à flux tendus qui ne sont absolument pas neurophysiologiques.
Au – delà de la surcharge de travail, la question de sens au travail dans les tâches que l’on mène est un des facteurs majeurs de protection contre le stress.
Dans cette perspective se faire accompagner sur la question de sens au travail grâce à un processus de coaching permettrait donc de se protéger du stress professionnel et de trouver des solutions pour être en adéquation entre ses valeurs et celles de l’employeur pour lequel on travaille ou désire travailler.
[1] Définition de l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail